La poutine d'Evelyne

Ashton, Québec

Bon.
Commençons en mettant cartes sur table; je viens de Québec. Il est donc évident que mes papilles sont familières à la poutine Ashton. Il est évident que comme toute personne de Québec, je défendrai la Ashton corps et âme et ce, jusqu’à ma mort. La Ashton, c’est le snack nocturne de toute une jeunesse. C’est aussi un goût de fierté. Quand tu vis à Québec, tu as quelque chose que Montréal n’a
pas : la poutine Ashton. Et tu en es tellement fier…D’entrée de jeu, voici une de mes habitudes que je vous livre en conseil : Quand je vais à Québec, je prends une poutine Ashton sur le chemin du retour vers Montréal. Le Ashton le plus loin de Québec est celui de la sortie St-Nicolas sur la 20. Je la prends sauce à part, pour emporter. Rendue à la maison, 2 heures 30 plus tard, je la mets 15 minutes au four à 350 avec la sauce dessus…Elle est comme neuve! Manger de la Ashton à Montréal, c’est possible!

 

Toute cette belle introduction pour vous dire que je fais partie des incorruptibles de la poutine Ashton. Par contre, je garde les idées claires et je me dis que ce n’est pas parce que je suis vendue et habituée à Ashton que sa poutine est parfaite. Si j’ai établi des règles et des critères bien fixes pour ce blog, c’est pour les respecter. Je vais donc ici laisser de côté mon côté patriotique et goûter cette poutine comme si je la goûtais pour la première fois. Je vais passer les critères un par un, d’une façon la plus juste et la plus objective possible.

 

Les formats.

Ils sont parfaits. Tu n’as pas faim, mais tu es passé devant un Ashton et tu n’as pas pu t’empêcher d’arrêter? La bébé. Tu as une faim normale ou tu veux te gâter mais sans abus? La mini. C’est la nuit, tu as eu une veillée du tonnerre et c’est l’heure du trip bouffe,  tu as simplement vraiment très faim, ou tu veux partager? La régulière. *Confession : peu importe l’heure du jour ou de la nuit et mon état, c’est la régulière mon choix!* (Pour éviter les regards moqueurs, je demande deux fourchettes pour faire semblant qu’elle est à partager, mais au fond, je la mange seule)…

 

Les frites.

Vraiment délicieuses. Juste du frais, juste du vrai; comme ils disent dans l’annonce. Elles sont toujours, ou du moins, semblent toujours provenir d’une confection récente. Le phénomène de la «vieille batch» n’existe pas chez Ashton. On parle de frites cuites dans une bonne huile, changée régulièrement (ça se goûte). Des frites qui semblent être faites maison, croquantes juste à point, en fait, juste assez pour ne pas devenir trop molles même sous la sauce au fond du plat. Aussi, elles ont une coupe agréable, assez grossière, qui donne une bouchée de frites plus que satisfaisante.

 

Le fromage.

Premièrement, avant même d’être servi sur la poutine, il est déjà température pièce, ce qui est un truc tout à fait indiqué que tout maître poutinier devrait suivre. Avec la sauce dessus, il restera consistant, ne fondra pas trop, mais n’aura pas ce goût de fromage froid qu’on tente de fuir comme la peste. Rien de particulier, mais aucune faille à signaler.

 

La sauce.

Délicieuse. Il serait faux de prétendre qu’elle est particulièrement bonne et qu’aucune autre ne l’accote. Par contre, elle n’a aucun défaut majeur, et répond bien à tous mes critères de sauce de qualité. Elle goûte le vrai fond de bœuf (ou autre viande), mais elle est loin de ce petit goût de sauce faite avec de la poudre qu’on tente d’éviter. Elle a une texture idéale, elle est bien onctueuse, assez
gouteuse et salée, mais sans excès. La quantité est parfaitement contrôlée. Il y en a jusqu’à la dernière frite, sans toutefois les imbiber complètement, et ce, peu importe le format commandé.

 

Finalement, un point fort du Ashton est sa constance. Évidemment, ce critère s’applique plus aux chaînes de restaurants et aux franchises qu’aux casse-croûtes de village, mais pour moi, la constance est primordiale. Quand tu goûtes quelque chose que tu aimes, tu veux goûter exactement la même chose quand tu y retournes la fois d’après. Rien de pire qu’un endroit où le produit est différent d’une fois à l’autre. Chez Ashton, c’est toujours identique, et ce, peu importe la succursale.

 

En conclusion, est-ce que la Ashton est siiiiiiiiiiiiiii bonne que ça? Non. Il en existe forcément une meilleure quelque part. Par contre, elle n’a pas vraiment de défaut, ce qui la classe bonne première à mon classement depuis le début de ce blog.

 

Je donne à cette poutine une note de 8,5/10

 



24/05/2012
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