La poutine d'Evelyne

Chez Monique, La Prairie

La Cantine Chez Monique a toute une histoire! En 1945, Georgette et Paul ont ouvert à La Prairie, une petite roulotte à patates tirée par des chevaux. L'endroit n'avait pas de nom. Puis, plusieurs années plus tard, le gouvernement a obligé les commerces à avoir un nom alors ils ont baptisé leur endroit «Chez Monique» en l'honneur de leur fille, qui, déjà adolescente, travaillait sur place. Monique a repris le commerce et l'a mené pendant plusieurs années, avant de le léguer à sa propre fille, Carole. Aujourd'hui, les fondateurs Georgette et Paul sont décédés, mais Monique, Carole, et la fille de Carole, Jade, y travaillent. On parle donc d'une entreprise de 4 générations, dont 3 se trouvent toujours derrière le comptoir. C'est tout de même incroyable!

La Cantine «Chez Monique» est une institution. L'endroit a fait ses preuves en termes de durabilité, mais j'avais hâte de tester sa réelle qualité.

 

En me faisant servir ma poutine, mes yeux étaient comblés. Une sauce brune visuellement comme je les aime, très foncée, très onctueuse. J'avais hâte de goûter. Mais malheureusement, s'en sont suivi des bouchées de déception.

Monique clame que sa sauce est faite sur place. Ce n'est pas faux, mais dans les faits, elle n'est que diluée sur place puisqu'il s'agit d'une sauce en poudre, qui leur est fournie par la compagnie McCain. J'ai eu un pincement au ventre quand j'ai su cette information. Comment une telle institution peut-elle s'en remettre à une sauce en poudre d'une aussi piètre qualité? J'étais estomaquée. Son goût n'est pas si mauvais en soi, mais la qualité fait défaut. Par ailleurs, l'IPS est drôlement raté. Il y a beaucoup, beaucoup trop de sauce. Au service, ils mettent deux louches de sauce. Une à mi-chemin, et une deuxième sur le dessus. Je vous confirme que seule la deuxième sur le dessus serait suffisante. Mes frites baignaient littéralement dans la sauce à peine au milieu de mon plat. C'était une soupe aux frites. J'ai eu envie de mettre un terme immédiat à ma dégustation.

 

Les frites quant à elles étaient intéressantes (Jumbo rouge, juste assez sucrée mais pas trop) sauf qu'elles étaient mal cuites. J'ai croqué dans plusieurs qui m'offraient un intérieur dur et cru. Désagréable. J'ai cru comprendre que les employés blanchissent les frites avant la cuisson, sauf quand il fait trop chaud. Cette journée-là, il faisait effectivement très chaud. Mais je continue de penser que la qualité de la poutine ne devrait pas être altérée par la température extérieure. Une meilleure cuisson aurait été plus que bénéfique pour la réussite de cette poutine.

 

Finalement, le fromage n'était pas mal, mais a su comporter son lots de défauts lui aussi. Il provient de la Fromagerie Kingsey et s'est avéré de très bon goût. Aussi, j'ai bien apprécié la double quantité, dans le fond, en plus de sur le dessus. Mon problème a été de trouver des morceaux froids sur le dessus. Servir du fromage froid sur une poutine est un sacrilège. Il ne faut jamais penser que la sauce chaude se chargera de le réchauffer. Un fromage peut être réfrigéré, mais il doit être sorti et gardé à la température de la pièce un bon moment avant le service. Chez Monique, les employés servent le fromage directement du frigo à la poutine. C'est une grave erreur, qui, jumelée aux quelques frites mal cuites et à la sauce plus qu'ordinaire, m'obligera à enlever quelques points.

 

Je serais prête à recommander une visite Chez Monique pour l'authenticité de l'endroit et pour le fabuleux personnage qu'est Monique elle-même. Mais malheureusement pas pour la poutine.

 

Je donne à cette poutine une note de 6,5 sur 10.

 

Chez Monique-2.JPG



23/08/2015
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